Ce matin, alors que la noirceur recouvre toujours Los Angeles, les résidents de La Crescenta doivent soupirer d’espoir. C’est que le feu semble ralentir sa course, sans être toutefois sous contrôle. Hier, les pompiers ont volontairement allumé quelques brasiers pour brûler ce qu’ils appellent le carburant, soit ces branches sèches et l’herbe jaune qui poussent à flanc de montagne. À l’aide de fusées d’urgence, les pompiers ont brûlé des petites parties d’un canyon pour contrôler la situation plutôt que de laisser le feu enragé s’emparer de ce carburant et prendre des forces vers les maisons à quelques mètres du canyon.
Le chef des pompiers de Los Angeles affirme en entrevue au L.A. Times que le service de pompiers n’a jamais vu un tel feu enragé depuis plusieurs années. Il semble maintenant que le Mont Wilson, où se trouve nombre de tours de communications, de cellulaire et de télévision, soit épargné par le feu. Les pompiers au sommet de cette montagne pour préparer le terrain ont dû quitter car le feu se dirige dans toutes les directions et est imprévisible.
Encore ce matin, plus de 6000 maisons sont sous les ordres d’évacuation. Mais de nombreux résidents décident de rester dans leur maison jusqu’à la dernière minute. Plus de 3700 pompiers combattent ce feu. Jusqu’à maintenant 53 structures ont été détruites par le feu, des maisons et des chalets dans la montagne principalement. Cette région de la Angeles National Forest n’est pas seulement peuplée d’humains mais c’est aussi la maison de nombreux animaux dont les cerfs, lion de montagnes, écureuils et autres animaux sauvages. Les résidents ont commencé à voir la faune se sauver vers les régions habitées, ce qui pourrait éventuellement devenir un autre problème…
En plus des animaux sauvages, la montagne est l’endroit idéal pour les ranchs et nombreux propriétaires ont dû évacuer leurs chevaux dans les centres prévus à cet effet. Lundi, un cheval est mort dans le brasier et d’autres ont été blessés.
Le feu semble se diriger là où il le désire, brûlant tout sur son passage, laissant derrière un paysage carbonisé et fumant.