Beaucoup de bruit pour rien…

Je pensais vraiment qu’au Québec, on était les champions dans la couverture médiatique d’événements météorologiques… Je viens de réaliser que la Californie nous bat à plate couture!

Oui il pleut depuis lundi, parfois fort, menaçant certaines maisons près des montagnes chauves, brûlées l’été dernier. Des évacuations obligatoires sont encore en vigueur dans certains secteurs. Plusieurs endroits dans la grande région métropolitaine de Los Angeles ont été inondés. On a même eu droit à une tornade hier dans le sud de Los Angeles.

Mais tout ça a monté en épingle, grossis par le microscope des médias. Depuis quatre jours, chaque fois que j’ouvre la télévision ou que je regarde les journaux sur le web, on parle de cette série de tempêtes.

La troisième (sur quatre) et la plus forte de ces tempêtes vient de nous toucher. Un mur de pluie tombait continuellement pendant plus d’une heure. C’était comme regarder une chute tomber lorsqu’on est derrière. Je comprends que nous sommes dans un coin de pays où il ne pleut que 10 jours par année, mais vraiment c’est beaucoup trop de bruit pour rien.

Si cette tempête avait apporté, comme prévu, des glissements de terrain importants, emportant maisons et routes, ou si les pertes de courant se généralisaient dans la région de Los Angeles, là il faudrait en parler. Mais d’ici là, j’ai l’impression d’être en attente d’une catastrophe. Et les médias sont les premiers à vouloir nous tenir en alerte jusqu’à ce que le pire arrive, ou n’arrive pas.

Est-ce que les médias sont rendus à vouloir parler d’un événement avant qu’il n’arrive, question d’être les premiers à en parler au cas où ça arriverait pour vrai?

J’aurais aimé entendre parler que l’eau en Californie est une ressource tellement importante qu’il faut garder. Que la pluie qui tombe présentement est un cadeau du ciel pour permettre à la Californie d’arroser ses beaux aménagements paysagers et ses nombreux terrains de golf pendant l’été. Que ça remplira les réservoirs d’eau potable qui se vident à un rythme de plus en plus rapide.

En couvrant chaque petite tempête comme un événement majeur et catastrophique (en Californie comme au Québec), j’ai l’impression qu’on oublie l’histoire de Pierre et le loup… Si on crie au loup trop souvent, plus personne ne croira lorsque le loup viendra. Ainsi, si les médias continuent à couvrir les événements en grossissant les conséquences avant même qu’elles n’arrivent, les médias perdront chaque fois un peu de crédibilité. Lorsqu’il y aura une vrai catastrophe, les médias n’auront plus la crédibilité d’alerter la population et de les mettre en garde avant que le pire n’arrive.

Et après les journalistes se plaignent que leur réputation est aussi bonne que celle d’un vendeur de voitures usagées…

Publié par Mariève Paradis

Fille de mots, passionnée de plein air et mère de 2 tannants

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