Alors que Britney Spears accepte que des photos d’elles non retouchées soient publiées à côté de celles retouchées pour permettre aux gens de voir la différence, encore beaucoup de magazines et de publicitaires prennent les filles pour des connes…
La magie de Photoshop rend la peau si brillante et si lisse qu’on pourrait croire à du plastique, et que dire de l’espace entre les deux cuisses… hum hum… c’est humainement impossible d’avoir 4-5 pouces de distance entre les deux cuisses, est-ce qu’on peut le réaliser et arrêter de les rapetisser SVP?
Le pire de tout… c’est quand je suis allée magasiner dans un très populaire – et l’un des seuls – commerce de vêtements de maternité au Québec. Alors que les femmes dans cette période de leur vie voient la balance atteindre des chiffres inégalés dans leur vie, on leur présente des telles images… Croyez-vous vraiment que cette photo représente une vraie femme enceinte respirant la santé et que cette photo n’a pas été retouchée dans Photoshop? Vraiment une honte!
Mise à jour: d’autres liens pertinents ont été proposés par des lectrices interpellées
Par Marie-Julie Gagnon, pour lire la Charte québécoise pour une image corporelle saine et diversifiée, une initiative québécoise qui, je l’espère sincèrement, aura un impact important sur les publicitaires et sur l’industrie de la mode.
http://www.communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Octobre2009/16/c7564.html
http://www.mcccf.gouv.qc.ca/index.php?id=4389
Par Claudine Jacques, l’article d’Annabelle Nicoud dans La Presse sur les femmes poupées et les poupées femmes
http://blogues.cyberpresse.ca/nicoud/2010/04/13/la-femme-poupee-et-les-poupees-femmes
Mise à jour 2: Je dois avouer que pendant l’année que nous étions à Los Angeles, j’ai dû ravaler souvent ma honte… La honte d’un corps que je réalisais pas vraiment à mon goût en voyant les femmes déambuler dans la ville du rêve. Pendant les trois premiers mois en Californie, j’avais beaucoup de mal à me trouver belle… mais j’ai ensuite balayé cette attitude du revers de la main, en me disant que je suis une grande fille et que je devrais avoir un regard plus critique face à l’industrie de la mode dans la ville du rêve (fake). Et à partir de ce moment, je me suis mise à voir pour vrai… À voir les femmes charcutées au bistouri, certaines opérations réussies, d’autres vraiment mal en point. Et c’est devenu une farce! Alors que les femmes à Los Angeles ne se cachent pas d’avoir chirurgies par-dessus chirurgies pour rester éternellement Barbie, ici, ça reste tabou.
On devrait plutôt en parler. On devrait plutôt défaire les préjugés – sans banaliser la chirurgie esthétique. Certaines femmes désirent avoir une chirurgie plastique pour se sentir belles, soit! D’autres désirent rester authentiques… Gardons plutôt l’oeil critique et arrêtons de gober ces images de femmes toutes refaites à l’ordinateur à des proportions qui sont dignes de Barbie – impossible à l’échelle humaine.
Je suis tellement d’accord avec toi! Diable, quand j’étais enceinte de mon deuxième bébé, j’ai frisé le 200 lbs! J’étais tellement enflée à la fin! Quand je voyais les pubs de Thyme maternité, j’enrageais! On nous montre de grandes femmes échalottes, qui n’ont ni seins, ni hanches, ni fesses. Il n’y a pas que la bedaine qui pousse quand on est enceinte! Thyme maternité aurait intérêt à utiliser des modèles de femmes réels. Madame-tout-le-monde ferait bien l’affaire pour ces pubs…et ce serait bcp plus sain…
Oui, la représentation des femmes, et du corps féminin, dans les médias de tous genres est un vrai problème. La femme est trop souvent vue comme un objet, sous le contrôle du regard masculin. Je pense entre autre aux annonces de bières, et particulièrement celle de Stella Artois, alors que des images oscillent constamment entre une bière qui coule dans un verre d’une part, et une femme qui s’habille pour une soirée d’autre part. Non seulement la femme est un objet, mais les mots sont particulièrement choquants: « Et puisqu’il te veux un jour il t’aura. »
Pour la photo que tu présentes, Mariève, eh bien on se demande bien où elle est enceinte! Elle a plutôt l’air amaigrie et anorexique… Un très léger ventre trahit son état… Curieux tout de même! Et pas du tout apte à remonter l’estime des femmes parfois à plat durant la grossesse, à qui l’on a dit qu’hors de la maigreur, point de salut. La prise de poids inévitable peut donc donner les blues à plusieurs.
Bref, c’est un sujet qui a fait couler beaucoup d’encre récemment, avec entre autres les photos non-Photoshopées de Jessica Simpson dans Marie Claire, et autres mannequins « au naturel. » S’agit-il là d’une réelle tendance ou d’un effet de mode? Pour celles et ceux intéressées à lire certains articles sur le sujet, voici un article d’Annabelle Nicoud, pour qui la femme-poupée et la poupée femme sont du pareil au même (et Mariève, ça rejoint admirablement ton commentaire sur la peau photoshopée des femmes qui ressemble à du plastique): http://blogues.cyberpresse.ca/nicoud/2010/04/13/la-femme-poupee-et-les-poupees-femmes/?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_bloguesaccueilcp_BO3_accueil_ECRAN1POS18
Claudine
Merci Marie-Julie. Oui j’avais vu et lu des articles au sujet de cette charte. Mais je croyais sincèrement (peut-être suis-je trop naïve) que les publicitaire dans l’industrie de la mode de maternité n’auraient pas cette audace… Mais il semble que oui!
C’est déjà moins pire que c’était. Certains photographes ne se gênaient pas pour ajouter des bouts de jambes…
T’as déjà lu ceci?
http://www.communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Octobre2009/16/c7564.html
http://www.mcccf.gouv.qc.ca/index.php?id=4389