il y a des bons coups, et d’autres moins bons… et les moins bons ont tendance à se transformer en cette horrible boule dans la gorge, la déception. Il est 4h30 du matin en ce mercredi 16 décembre 2009. Devant mon ordi, je fulmine… Il y avait bien deux mois que je m’étais pas réveillée à cette heure-là!
Mais je ne fulmine pas parce que je suis réveillée à cette heure si tardive de la nuit (ou précoce du matin?)… je fulmine parce que j’ai une déception dans la gorge. Je m’en veux! Voilà, c’est dit.
Je m’en veux parce que je devais me rendre à Las Vegas hier pour couvrir le dévoilement du nouveau spectacle du Cirque du Soleil, Viva Elvis. Mais j’ai baissé les bras trop vite. Ça m’apprendra. Quand j’ai réalisé qu’une délégation de journalistes montréalais se rendaient à Las Vegas pour couvrir l’événement, je me suis dit que ça ne valait pas la peine d’y aller, mais j’ai persisté. J’ai tenté de trouver des clients (médias) qui n’enverraient pas de journalistes à Vegas.
J’ai demandé au Cirque une entrevue avec Guy Laliberté, chose que les relationnistes ne pouvaient pas me garantir. Quand j’ai réalisé que les billets d’avion avaient grimpé à 200$ aller-retour alors qu’ils sont habituellement moins de 100$, deuxième prise. Quand les clients ne se sont pas manifesté autant que je le croyais pour montrer leur intérêt à couvrir cet événement, strike three…
Et le comble de ce moins bon coup: même avec un billet d’avion à 200$, j’aurais pu y aller. J’avais négligé une chose: les médias se parlent entre eux et ce matin, à 4h30, une radio régionale m’a téléphoné… Je fulmine de déception. Est-ce que ça peut? Moi je vous dis que oui!
Toujours difficile de prévoir si le sujet aura une couverture médiatique suffisamment grande pour valoir la peine de se déplacer comme pigiste. Parce qu’au Québec, les médias couvrent rarement les dépenses des journalistes pigistes. Je dois m’y rendre à mes frais, en espérant avoir assez de collaborations avec les médias pour rembourser ma carte de crédit de mes dépenses professionnelles. Et vous, mes chers salariés (de tous les domaines, pas juste journalistes) et si votre patron vous demandait de vous déplacer à Québec pour deux jours pour le travail… à vos frais, le feriez-vous sachant que vous auriez peut-être un bonus sur votre paye?
Merci les amis pour vos encouragements. Décidément, on apprend de ses erreurs, et celle-ci je ne la ferai pas deux fois!
Claudie, la piqûre du journalisme… oh que oui! Et j’ai rien fait pour que ça arrive… Je suis addict aux breaking news, dépendante de Google et surtout une fan finie des nouvelles à la télé… Ça se soigne pas, mais ça se contrôle. Tu ne perds pas ta crédibilité en étant journaliste salariée, tu as juste un tempérament différent. Moi les salles de presse assis devant mon ordi… pas capable 🙂
Merci Vincent pour tes conseils. Tu peux être sûr que la prochaine fois, je jouerai pas au chicken.
Merci de me lire 🙂
Ta réflexion m’en provoque une; serais-tu une de ces victimes de la piqure du journalisme? Pour avoir une boule dans la george, ( ce qui est une grosse émotion), c’est que tu est « accro » to the feeling of a good story:)
Je comprend ça parce que moi aussi je suis accro; sauf que je n’ai pas le guts d’être pigiste et je fais partie de la gang dont tu parles qui a un poste de journaliste de 9 à 6 du lundi au vendredi….donc je perds un peu de ma crédibilité right?
Ce qui est positif, c’est que pour être freelancer, c’est essentiel, cette piqure….Mais d’un autre point de vue, j’ai envie de te dire que ce n’est qu’une histoire, et que tu en auras d’autre, et que tu es une excellente journaliste sans avoir besoin de tout couvrir…..
yes, it would have been great! But there will be other stories.
Alors sort ton moton ( ne le ravale surtout pas!) et retrousse tes manches pour continuer ce que tu fais très bien; être une curieuse professionelle!
Lâche pas Mariève, j’apprécie te lire et t’entendre à la radio! Keep up the good work!
Je trouve ta réflexion intéressante Mariève. Je ne suis pas pigiste mais j’ai déjà eu des velléités de l’être et je sais que je le redeviendrai. Je me dis que, lorsqu’on est pigiste, on est investisseur dans sa propre compagnie. Comme tout chef d’entreprise, il faut prendre des risques et investir en espérant que ça rapporte. Mais ce n’est pas toujours garantie et dieu sait quel résultat inespéré peuvent se présenter. Alors quand c’est possible, je dis qu’il faut le faire. Si on en a les moyens, évidemment (est-ce que ce n’est pas déductible d’impôt ?)
Vincent