Inquiétude sans alarme

Let’s get something straight… On va manger du porc ce soir! Pas de panique, le virus de la grippe porcine ne nous sautera pas à la gorge si on touche du porc cuit. On est pas dans le film britannique 28 days later.

Barack Obama vient d’exprimer son inquiétude concernant les 40 cas de grippe porcine aux États-Unis, dans cinq états: la Californie, OHIO, New York, Texas, Kansas. Mais a précisé qu’il ne fallait pas s’alarmer. Le virus répond aux médicaments. Les antiviraux (Tamiflu) seront distribués aux hôpitaux et aux départements de santé publique partout au pays. C’est Roche qui va être content!

Il semble que l’épicentre de cette crise médicale (médiatique) soit à Mexico City. Les frontières seront plus hermétiques avec des contrôles médicaux. Sur Google, plus de 22 000 articles parlent de cette « épidémie » de grippe porcine. Je parle « d’épidémie » parce que 40 cas aux États-Unis, c’est .00000625% de la population. Il y a plus de gens infectés par les MTS chaque jour aux États-Unis!!! Est-ce qu’on parle de l’épidémie de gonorrhée? C’est beaucoup moins sexy qu’un virus qui provient des animaux et qui va tous nous anéantir!!! C’est la revanche de la chaîne alimentaire.

À la télévision, les émissions spéciales se succèdent avec des conférences de presse et des reportages. Si vous suivez ce cirque, vous constaterez certains faits assez cocasses…

1. Tous les cas rapportés aux États-Unis ont souffert de symptômes de grippe, une seule personne a été hospitalisée.

2. Les écoles et les garderies sont fermées au Mexique jusqu’au 6 mai. Le Cinco de Mayo (le 5 mai) est la fête nationale au Mexique. Beau congé!

3. Le premier cas (patient zéro) aurait été découvert en Espagne (selon le quotidien El Mundo).

4. L’Union Européenne averti ses citoyens de ne pas voyager au Mexique et aux États-Unis mais des cas ont été rapportés en France, en Espagne et en Grande-Bretagne.

5. Les autorités sanitaires aux États-Unis ont sonné l’alarme mais demande à la population de garder son calme.

6. Pour ajouter à la panique et probablement pour se sentir inclus dans ce cirque médiatique… La Presse utilise des titres du genre: Le Virus aux Portes du Québec

Pour en finir avec la panique de la grippe porcine… Les journalistes qui couvrent les histoires de santé publique devraient avoir une formation sur l’impact que peut avoir leur reportage sur la population. Je croyais sincèrement que les journalistes avaient appris à mettre des gants blancs (pas chirurgicaux) pour couvrir ce genre d’histoire sans laisser la panique s’installer… Mais il semble que la profession journalistique n’apprend pas de ses erreurs…

Publié par Mariève Paradis

Fille de mots, passionnée de plein air et mère de 2 tannants

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