Le jeu de la guerre

Un débat alimente la controverse dans les médias américains ces jours-ci. Est-ce que la torture en temps de guerre est acceptable ou illégale? Il est très divertissant d’écouter les animateurs des émissions du matin s’égosiller à ce sujet. Mais avant tout, le débat est essentiel.

Les opinions se divisent principalement en deux positions. Celle plus démocrate qui dit que les États-Unis ne devraient pas s’adonner à la torture pour obtenir de l’information, que le pays en est un régit par des lois que tous doivent respecter, que si le gouvernement et l’armée ne les respectent pas, rien ne sert de continuer d’exister. Cette position affirme que la torture est un crime de guerre, un crime contre l’humanité selon les conventions internationales. Obama a affirmé cette semaine que le gouvernement Bush n’aurait pas dû torturer ses prisonniers. Il faut l’admettre et passer à autre chose…

D’ailleurs, plusieurs études ont démontré que la torture ne permet pas de soutirer de l’information car celle-ci peut être fausse, déformée ou encore ne pas être celle que ce que l’affligeur désirait entendre.

Par contre, Condolezza Rice, alors responsable de la sécurité intérieure, a affirmé que la torture n’était pas illégale. Des animateurs de radio de droite reprennent cette position sur toute les tribunes, affirmant que la torture n’a pas de dommages permanents, qu’on protège les détenus par des colliers cervicaux avant de balancer leur tête sur le mur, que si la torture a sauvé des milliers de vies d’Américains en évitant des attaques terroristes, c’est une pratique qui vaut la peine…  Donc, la fin justifie les moyens.

Cette position de droite ajoute que les Talibans ne jouent pas selon les règles de la guerre. Avec eux, il ne devrait pas y avoir de Convention de Genève. Pourquoi les Américains devraient jouer selon les règles internationales si l’ennemi ne s’y prête pas?

Derrière ce débat, il faut réfléchir et considérer aussi que le jeu de la guerre n’a pas de règles lorsque vient le temps de sauver sa famille ou sa maison… C’est l’instinct de survie qui prend le dessus et qui est prêt aux pires bestialités pour sauver sa peau. Est-ce que ce concept justifie la torture pour soutirer de l’information? D’un autre côté, est-ce qu’on pourrait dire aux Talibans: « Arrête de tricher sinon je ne joue plus? » Ou encore de dire aux tribunaux internationaux: « C’est pas de ma faute, c’est lui qui triche »? Est-ce qu’on devrait s’abaisser aux bassesses de l’ennemi?

C’est drôle de voir à quel point la droite peut se référer à la religion et à la Bible lorsqu’on parle de mariage gai ou encore de sexe mais lorsqu’on parle de torture ou de guerre… les commandements de Dieu deviennent instantanément plus flexibles selon les circonstances…

Publié par Mariève Paradis

Fille de mots, passionnée de plein air et mère de 2 tannants

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