Guangzhou, capital city

Nous avons finalement pu trouver du temps pour visiter Guangzhou, communément appelé Canton, capitale de la province du Guangdong. Même si Guangzhou se situe à seulement une heure de train de Shenzhen, nous n’avions pas eu l’occasion de nous y rendre jusqu’à maintenant. Ville représentant la réussite des mesures entreprises par Deng Xiaoping dans les années 1980, Guangzhou est une ville économiquement florissante, nécessairement très polluée.

Nous avions que deux jours pour visiter cette métropole immense. Le plus grand parc de la ville s’étale au nord de la ville dans une distance de plusieurs centaines d’hectares. On a fait un tour de bateau sur le lac articificiel longeant l’entrée principale. Nous avons aussi visité un jardin coréen, cadeau de la Corée du Sud pour démontrer son respect et son amitié envers la Chine.

Nous avons ensuite visité le monument des cinq béliers, statue symbolisant la ville de Guangzhou. La légende dit que ces cinq béliers sont descendus du ciel emportant avec eux chacun un être céleste. Chacun de ces immortels portait un habit de couleur différente et transportait du riz qu’ils ont présenté aux habitants de la ville symbolisant que cette région ne vivra plus jamais la famine. Guangzhou tient son nom de cette histoire: Ville de Béliers.

Nous avons ensuite visité le monument en l’honneur du Dr Sun Yatsen, fondateur de la première république de Chine en 1912. Cet homme a délivré le peuple la Chine de son empire. Il a d’ailleurs fuit le pays à quelques reprises avant la proclamation de la république de Chine car l’empereur voulait sa peau. Il s’est réfugié à Montréal et on y a même érigé un monument à son honneur dans le quartier chinois.

Bref, nous avons visité ce monument incluant une immense salle de conférence où on peut lire sur le mur arrière de la scène le testament de Sun Yatsen. Médecin de profession, Sun Yatsen a beaucoup aidé à l’industrialisation de la Chine. Déjà dans les années 1880, il voyait la possibilité de changer des choses pour arriver à la même industrialisation que l’Ouest. Il a aussi beaucoup apporté à la médecine et la science, spécifiquement à Hong Kong où il a habité pour éviter les châtiments corporels que lui promettait l’empereur.

L’estomac criait famine, il était déjà 3h de l’après-midi! À cette heure, qu’est-ce qu’on peut manger à Guangzhou? Des dim sum évidemment! Les Cantonais commandent ces genres d’entrées en quantité industrielle lors d’un brunch qui s’étire jusqu’au milieu de l’après-midi. Des dumplings, des pains fourrés au porc BBQ, des boules de poissons enrobés de feuille de riz, des rouleaux de printemps, bref un dîner succulent!

Nous avons également visité une magnifique petite île, l’île de Shamian. Cette île est un répit de la ville en ébullition. Les arbres centennaires et les bâtiments coloniaux ne donnent pas du tout l’impression qu’on se trouve en Chine. Cette île était autrefois un territoire international pour le commerce. Lorsque les commerçants étrangers ont pu installer leurs entrepôts sur cette île, au milieu du 18e siècle, cet endroit s’est transformé rapidement en un poste de commande pour les commerçants français et britanniques. Aujourd’hui, cette île comprend une église catholique, un hôtel cinq étoile, l’ambassade des États-Unis, de nombreux hôtels et magasins de souvenirs ainsi que de nombreux bars et restaurants. Nous avons aussi pu voir la façade du consulat de la Corée du Nord… chose tout à fait unique avec ses barbelés et ses murs de 10 pieds!

Sur l’île de Shamian, on constate beaucoup d’étrangers, de blancs. Pourquoi tant de blancs sur cette minuscule île plus qu’ailleurs à Guangzhou? C’est que le gouvernement chinois a désigné le Friendship Hotel comme endroit pour échanger les enfants adoptés par des parents américains dans la province du Guangdong. 

Partout sur les trottoirs, les parents blancs poussent une petite chinoise, dans l’espoir que son rhume ne soit que passager ou encore en attendant les résultats de labloratoire pour l’hépatite. Les parents et leur nouveau bambin doivent rester un mois à Guangzhou, c’est pourquoi de nombreux restaurants offrent de la nourriture occidentale. Le bébé peut ainsi s’adapter à de la nouvelle nourriture. Habituellement, les orphelinats ne sont pas très créatifs avec la nourriture. Du riz, du bouillon de poulet, des bananes, des pommes et des oeufs constituent l’alimentation de base des bébés dans les orphelinats.

Nous avons pu profiter du beau temps pour prendre une bière sur une terrace, ce que vous n’avez pas fait depuis longtemps j’en suis certaine! Nous avons également profiter de l’endroit pour acheter quelques cadeaux de Noël.

Nous avons mangé dans un restaurant sur l’île de Shamian. Ce restaurant offre des mets typiquement cantonnais. Les fruits et mer et les poissons vivotent dans des aquariums. Il n’y a pas de menus, on a qu’à choisir directement de l’aquarium. On offrait des poissons, des crevettes, des langoustes, des crabes, des pétoncles mais aussi des vers à soie, des vers de sable, des scarabées vivant dans l’eau (appelés en anglais Water beetle ou en français dytique selon le dictionnaire!). Je suis très contente de ne pas avoir vu le menu pour la viande…

On a tout de même très bien mangé, comme nous étions avec des Cantonais et des Chinois. La seule chose un peu bizarre qu’on nous a présenté était deux pigeons rôtis, avec la tête et le bec! Mais nous en avons mangé, et c était très bon. C’est juste que de voir les yeux frits du pigeon que tu vas manger, ce n’est pas toujours très appétissant!

Les Cantonnais sont reconnus à travers la Chine pour manger tout ce qui a le cou vers le ciel. C’est d’ailleurs une des raisons pourquoi l’épidémie de SRAS a pris naissance à Hong Kong et Canton. Il y avait un marché d’alimentation en plein air à Canton, mais je voulais l’éviter à tout pris. Dans le Lonely Planet, on disait que les âmes sensibles devaient se retenir car les chats et les chiens font partie des mets très populaires préparés dans ce marché. Il faut par contre savoir que ce n’est pas tous les Chinois qui mangent du chat ou autre genre de bibittes que nous ne mangeons pas. Par contre, la majorité des Chinois vont manger toutes les parties d’un animal, incluant les cerveaux, les organes et les pattes, les yeux des poissons et même la tête. À l’époque c’était une question de survie, et encore aujourd’hui, gaspiller de la nourriture en Chine n’est pas toujours très bien vu.

Publié par Mariève Paradis

Fille de mots, passionnée de plein air et mère de 2 tannants

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