Après une semaine plutôt remplie la semaine dernière, cette semaine en a plutôt été une de rattrapage. J’ai pu finaliser les dernières corrections de mon article sur la pénurie d’eau en Californie qui paraîtra dans le magazine Jobboom en mars. D’ailleurs, Jobboom fait peau neuve avec une nouvelle maquette. Je suis d’ailleurs honorée que mon article fasse partie de la première édition revampée du magazine.
Je me prépare également à assister à un congrès scientifique de l’American Association for Advanced Science (AAAS), le plus gros congrès scientifique au monde. À San Diego, du 18 au 22 février prochain, des scientifiques de partout sur la planète partageront leurs découvertes sur des sujets aussi variés qu’intéressants. L’Agence Science-Presse et le portail de nouvelles en environnement GaïaPresse ont tous deux démontré un intérêt pour la couverture de ce congrès.
Je n’ai pas écrit depuis la semaine dernière car un événement m’a particulièrement troublé: le séisme en Haïti. Les images sont troublantes et les histoires humaines encore plus touchantes. Perturbant aussi de penser qu’un séisme du genre pourrait arriver ici à Los Angeles – sans autant de dégâts et de victimes par contre. J’imagine que l’ampleur d’un séisme de 7.0 peut simplement être réalisée lorsque vécue. J’ai vécu un 4.3, presque rien pour la majorité des Angelinos et ça m’a fait réfléchir… Je me souviens avoir rencontré une femme qui a vécu le séisme de Northridge, banlieue au nord de Los Angeles, à 20 minutes de notre domicile. Après 15 ans, elle en parlait avec une peur véritable dans les yeux.
Ce que je crains le plus, c’est tous ces gens qui ont survécu à cette catastrophe et qui devront vivre avec la peine d’avoir perdu un être cher. Et plus profondément, ils vivront avec la peur d’un autre séisme. Ce genre de catastrophe laisse des traces psychologiques. Malgré la résilience incroyable des Haïtiens, il faudra de longues années avant qu’ils puissent retrouver un semblant de vie « normale ».
C’est une histoire touchante également parce que je le vis de l’extérieur, d’un pays où la communauté haïtienne est nombreuse, soit, mais pas aussi ancrée dans la culture qu’au Québec. Oui les États-Unis ont promis de l’aide humanitaire, oui CNN couvre l’événement (Anderson Cooper a été le premier journaliste d’un réseau américain à être dépêché sur les lieux du sinistre). Par contre, en regardant Facebook, Twitter et les nouvelles sur Internet, je réalise le nombre d’amis touchés par cette tragédie. Chaque Québécois connaît quelqu’un qui a de la famille en Haïti. Et c’est ce qui donne un sens tragique et surtout très humain à cette tragédie.
Je pense qu’Haiti aura énormément de difficulté à se remettre de cette catastrophe malgré toute l’aide des gouvernements étrangers et l’aide humanitaire. Ce pays ne se remettra jamais complètement d’un malheur de cette amplitude. J’envoie mes pensées à toutes les victimes et aux proches des victimes, particulièrement ceux qui habitent Montréal. Comme tu le disais Mariève, nous avons tous des amis ou des connaissances haitiennes qui sont inquiets en ce moment.
J’espère qu’un tremblement de terre de cette amplitude n’aura jamais lieu à Los Angeles pendant que vous êtes là tous les deux!