Décidémment, mon voyage en Chine m’a permis beaucoup de choses, changer mes perceptions, vivre une expérience mémorable, et écrire quelques articles sur la Chine…
Un de ces articles m’a permis de remporter une bourse très prestigieuse en journalisme scientifique, la Bourse Fernand-Seguin. En tant que lauréate du prix de la relève 2008, je pourrai effectuer deux stages dans des médias québécois à l’hiver 2009.
Voici quelques extraits du texte qui m’a permis de remporter cet honneur:
À Guiyu, l’air tropical du sud de la Chine ne berce pas. Il frappe. La puanteur immonde entre dans les narines et se loge dans le cerveau. Cette odeur, je ne l’oublierai jamais. Parfois, les cours de l’école Dongyuan, tout près des entreprises de recyclage, doivent être suspendus car l’odeur devient insupportable. Les particules de plusieurs produits chimiques se mélangent dans l’air. Le cocktail de poisons attend chaque respiration des habitants de Guiyu…
À peine arrivée à Guiyu, municipalité du sud de la Chine, je sens le poison. Partout autour de moi, des débris jonchent le sol. Ces déchets craquent sous mes pas. J’aperçois des noms connus : Epson, HP, Dell, Microsoft, Nokia… Je me demande : « Sommes-nous en train de tuer ce village? »
À 240 kilomètres au nord-est de Hong Kong, 200 000 habitants se meurent. Les scientifiques s’intéressent grandement aux records mondiaux de toxicité à Guiyu, devenu un laboratoire à ciel ouvert. Il représente aussi l’histoire d’horreur à éviter pour les pays émergeants qui acceptent ces déchets.
Les habitants de Guiyu sauveront peut-être l’humanité de maux encore inconnus… au prix de leur vie. Une certitude, l’exportation de produits électroniques continuera vers les pays émergents. En Chine, il suffirait de coller un billet de 100 $ américain à l’intérieur du conteneur pour que celui-ci finisse son périple sur les berges de la rivière Liangjiang.
Pour lire la totalité de l’article, suivez le lien :
http://www.acs.qc.ca/IMG/pdf/Texte-MParadis-PrixReleve2008.pdf